MARCHE SUR LE FEU 2021 AU TEMPLE PANDIALÉ PRIMAT

Après 18 jours, intenses de festivité, les fidèles du Temple Pandialé Primat de Saint-Denis ont traversé les brasiers en l'honneur de la Déesse Draupadi & Arjunin sous l'œil avisé d'Alvan, le gardien du carré de feu et des autres divinités du Temple. Notre équipe tient à féliciter tous les pénitents et remercie le Kôvil pour son accueil. Retour en images.


 De nos jours à la Réunion, après plus d’un siècle et demi de pratique, ce rituel d’expiation, de propitiation et de dévotion à tradition multimillénaire, prenant ses sources dans l’Hindouisme nourri de mythologies et de spiritualité, est pratiqué avec la même ardeur, et la même force intactes partout. Ainsi, pratiquée depuis la très haute antiquité indienne, la marche sur le feu demeure pour les pratiquants tamouls de la Réunion un acte religieux sublime dans lequel une foi surélevée entraîne le monde de ce yoga populaire vers le « Brahman » ou la sérénité sécurisante. Son accomplissement nécessite des sacrifices importants et une foi absolue dans le dieu. Cette épreuve est une sorte de communication entre le monde des Hommes et celui des Dieux. Elle revêt donc pour nos coreligionnaires, une importance dévotionnelle, culturelle et historique et pérennise une forme ancestrale de la pensée indienne qui reste cependant toujours d’actualité dans notre société moderne. Pour beaucoup de nos ancêtres, elle était le symbole de l’ultime, du plus grand sacrifice, voire l’épreuve de foi, à l’égard du Divin, dans leur passage éphémère sur terre. Beaucoup d’abnégation, de rigueur dans la préparation du sacrifice, une vie intérieure très intense nourrie par une grande dévotion envers son Dieu. Du respect, voire une foi très intense en la grandeur et à la générosité divine.

Le dix-huitième jour 

En début d’après-midi, le char (Tèl) des divinités de Draupadi, Arjunin ainsi que Krishna (pour certains temples) accompagnés généralement de Mariammen et de Karli, quitte le Temple, tiré par les fidèles et pénitents. Au sons des tambours cérémoniels et la récitation des prières, la direction est prise pour les berges de la rivière ou les bords de mer, selon les endroits. Au cours des cérémonies de préparation, de purification notamment par le bain, de confection des karagam, sous les incantations de mantras et de prières, les pénitents réaffirment leur engagement pris le premier jour envers les divinités lors d’une réédition des rituels de l'“amar cap”. La procession retourne ensuite au temple sur le lieu du Tikkouli en faisant des haltes en cours de route, soit devant le domicile des habitants, soit sur les bords de chemin pour prendre les offrandes que les fidèles offrent aux divinités qui leur rendent ainsi visite. Après les pudjas au temple et celles autour du Tikkouli, sous les roulements typiques des tambours et les vibrants “ Gôvinda” ou “Om Sakti” des pratiquants, après l’offrande traditionnelle du marleï aux divinités du Feu, le prêtre officiant ouvre la marche du commencement de l’épreuve. Les pénitents se soumettent au sacrifice du Feu purificateur. Suite à cette émouvante action, c'est au tour des femmes qui font le tour du “carré d’ feu” en s’allongeant le long du corps aux stations que marque le prêtre. La danse des pénitents aux sons des tambours qui résonnent de plus en plus fort dans cette nuit qui tombe suivie du sacrifice rituel animal qui se tient en l’honneur du “gardien d’ Feu” pour les faveurs accordées, marque ainsi la fin de ces dix-huit jours de prières qui se prolongent par d’autres cérémonies de remerciement se tenant le lendemain et d'autres généralement huit jours après. 






















        

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