Le temple de Ravine-Creuse repart en justice

Dénonçant des «irrégularités» lors de l'élection du nouveau président, Vianney Settama, le 20 août, des fidèles ont déposé un recours pour obtenir l'annulation du scrutin.


En demandant l'organisation d'une nouvelle élection, la justice espérait apaiser les tensions... Elle devra examiner un nouveau et énième recours en annulation.

Depuis près de 10 ans, on ne compte plus les procédures engagées par deux camps rivaux se disputant la présidence du temple, l'un des plus anciens de la ville notamment célèbre pour sa marche sur le feu du 2 janvier. On se souvient que le temple d'usine - dont l'histoire remonte à 1850 - avait été fermé 4 mois en 2011 par la justice pour "risque grave pour les personnes" après plusieurs ralé-poussé qui avaient nécessité l'intervention de la police. Après une longue suite d'annulations de toutes les élections depuis 2006 - aussi bien celles de Jismy Settama que de Christian Balou - le nouveau vote organisé sous l'égide d'un bureau provisoire réunissant des membres des deux camps devait mettre tout le monde d'accord.

Au final, c'est retour à la case judiciaire. Réunis autour de Christian Balou, Alain Cataye et Edward Pajaniaye, candidat à la présidence, des fidèles ont dénoncé samedi des «irrégularités» lors du vote organisé le 20 août pour désigner le nouveau comité directeur puis le président du temple.

«tout a été fait dans les règles»

Pour eux, les statuts n'ont pas été respectés : «Ils ont fabriqué des membres pour avoir la majorité et nous ont empêchés de voter au prétexte que nos cotisations (fixés à 230 euros/personne) ne sont pas à jour», clame Alain Cataye. On nous présente un reçu pour 10 remises de chèques déposés sur le compte du temple entre le 20 et le 25 juillet. Selon eux, le trésorier aurait ensuite refusé de délivrer un reçu le 12 août à un huissier qu'il avait dépêché. Et c'est encore avec un huissier que les fidèles se sont rendus au scrutin auquel ils n'ont pu participer et qui a vu Vianney Settama être élu avec 100% des voix (31 votants). Ils dénoncent la «main mise d'une famille, après le grand-père, le fils, c'est maintenant le petit-fils qui devient président, ce temple appartient à la communauté et ne doit pas servir de tremplin à des ambitions politiques, si l'élection avait été faite dans les règles nous aurions accepté le vote mais il y a injustice», clame l'un d'entre eux.

Dans le nouveau comité de direction on retrouve le nouveau président, mais également ses parents, l'ancien président Jismy Settama et l'ancienne bâtonnière et conseillère régionale (LPA), Léopoldine Settama. Nouveau trésorier, Richard Cataye rejette les accusations : «Tout à fait dans les règles édictées par la médiation dont ils étaient pourtant membres. Un appel à cotisations a été lancé dans les journaux pour établir la liste des votants, les cotisations devaient être déposées au moins une semaine avant le scrutin et là 3 jours avant, un huissier vient me voir pour me demander un reçu alors que je n'avais aucune preuve du versement, impossible. J'avais pourtant été les voir 15 jours avant. C'est un petit groupe de personnes qui s'appuie sur un statut de 50 ans fait par eux et pour eux».

En attendant ce énième rendez-vous judiciaire, il donne rendez-vous aux fidèles ce samedi pour la fête Govinden et le 23 octobre pour la fête Karly.

Via Clicanoo.re 



        


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