Incinérateur : le temple de Bois-Rouge veut un référendum

Après la validation de son plan « déchets » par la Région prévoyant l’installation de deux « unités de valorisation énergétique » dont une sur le secteur de Bois-Rouge, les fidèles du temple se disent inquiets. Son président veut un référendum.


S'ils n'ont pas encore ressorti la pancarte, elle ne doit pas être bien loin. Pendant de nombreuses années, elle avait trôné à l'entrée du temple de Bois-Rouge avec un message clair : « Non à l'incinérateur ». On se souvient du bras de fer qui avait opposé les fidèles, soutenus par l'opposition de l'époque, à Jean-Paul Virapoullé et à un projet d'incinérateur sur le secteur. Pourtant arrivé jusqu'à l'étape de l'appel à projets, le dossier avait été annulé à la suite d'un recours et d'une forte opposition.

Le conflit avait laissé des traces. Récemment, le maire de Saint-André faisait du dossier l'une des raisons de sa défaite de 2008. En validant son plan de gestion et d'élimination des déchets le 23 juin, la Région a rallumé les inquiétudes du président du temple, Marius-Hubert Souprayen.

A la tête du temple depuis trois décennies, il est prêt à déterrer la hache de guerre même si le projet de la Cirest et de la Cinor reste encore à préciser (voir par ailleurs).

Un début de pétition

« Le problème c'est les déchets, est-ce qu'on mettrait un incinérateur à côté d'une église ? Nous sommes contre à 100% ». Et le fait que les élus de la Région, de la Cirest et de la mairie martèlent qu'il ne s'agit pas d'un incinérateur ou que la future centrale sera située à plus de 700 m du temple (notre édition du 18 février 2015) ne change rien à la donne.

« Avant les élections, on nous avait promis qu'il n'y aurait plus de projet, on ne peut croire personne, il y a de la place ailleurs, pourquoi ici ? Et quel avenir pour le temple, pour la route, où vont sa garer les fidèles ? »

Et hors de question pour le président de passer demain devant des « déchets pour notre pèlerinage ». Hier, il est parti dans le sud prendre la température auprès des présidents des temple de Saint-Pierre et de Saint-Louis, deux secteurs également concernés par l'installation d'un centre multi-filières.

Dans l'Est, il réclame un référendum : « Consulte a nou d'abord, la population doit donner son avis ». D'autres fidèles se montrent plus résignés : « Le pouvoir n'est pas dans nos mains, on ne pourra pas constamment s'opposer, c'est à la population de bouger ». Une ébauche de pétition aurait commencé à circuler auprès des fidèles comme du quartier voisin de La Marine sans rencontrer le succès escompté, en tout cas pour l'instant.

« Les Alizés vont aussi rabattre les fumées vers nous », poursuit il. Selon le fidèle, plusieurs demandes de rencontre avec la mairie sont restées lettre morte. Comme d'autres ils semblent dans l'expectative et dans l'attente de se voir présenter le projet dans le détails.



        


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