"STOP À CE PRÉSIDENT ET SON CONSEIL" DU TEMPLE TI-BAZAR, RÉCLAMENT LES FIDÈLES

L’association Siva Soupramanien de Petit-Bazar officié par Thangappan Natarajan, swami depuis 21 ans à Saint-André doit quitter le temple ainsi que sa maison de fonction d’ici un mois. Les fidèles montent au créneau et veulent la dissolution immédiate du bureau administratif du Temple jugé ''trop familial'' pour un grand temple associatif ouvert à tous. Ils pointe notamment du doigt l'augmentation abusive des cérémonies, l’interdiction de brûler le camphre, l'interdiction de port vestimentaire occidental au sein du temple, l'intimidations, insultes de la part du conseil d’administration et le président, le choix des fidèles pour qui le prêtre a droit d'officier, le refus des offrandes de certains fidèles...


Voici le courrier que vient de recevoir le swami. Il a été rédigé suite à une réunion du conseil d’administration tenue le 28 novembre dernier :


Pour défendre « l’honneur et la dignité » du prêtre tamoul, un Collectif est en train de se mettre en place. Et une pétition circule sur les réseaux sociaux. Elle a déjà recueilli plus de 1500 signatures. Nous avons rencontré, hier soir, pas loin du temple, certains membres de ce Collectif, complètement remontés contre “les méthodes de fonctionnement de l’association”.

« Pas question de laisser sévir cette dictature qui règne depuis quelques temps dans le temple et qui chasse les fidèles. De 1000 pénitents porteurs de cavadee nous sommes passés en début d’année à 350 seulement. Les membres du conseil d’administration ont instauré dans ce temple un fonctionnement dictatorial. On se croirait en Russie ou en Corée du Nord. Tous les fidèles ou présidents des fêtes qui osent exposer leur point de vue librement sont radiés de l’association. Il n’y a que ceux qui pensent comme le président et le conseil d’administration qui ont le droit de vote. Le temple Siva Soupramanien de Petit-Bazar à Saint-André est aujourd’hui géré par trois familles».

Les membres du Collectif ajoutent : « depuis quelques mois déjà, le conseil d’administration voulait virer le prêtre. Aujourd’hui, ils ont inventé un motif. Ils laissent entendre que le swami aurait pris de l’argent. C’est complètement faux. Le conseil d’administration n’a aucune preuve. C’est bien connu, quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage ! »

Le Collectif qui va se renforcer dans les jours à venir afin de demander des comptes à l’occasion de l’assemblée générale prévue le 20 décembre prochain n’a pas l’intention de laisser le temple dans cette situation « où trois familles font régner la terreur et gèrent le temple comme s’il s’agissait de leur entreprise privée familiale, alors que ce lieu de culte doit être ouvert à toutes et à tous ».

Pour en revenir au prêtre, ce dernier s’est mis en arrêt-maladie « à force de subir le harcèlement moral de la part du président qui n’a cessé depuis ces derniers temps de l’humilier, parfois même en public. C’est la première fois en 21 ans de service que le prêtre se met en arrêt. Il a toujours officié dans la transparence la plus totale et a servi sous plusieurs présidences sans que personne ne lui reproche quoi que ce soit. Aujourd’hui, le président Banoubie et son conseil d’administration veulent le faire passer pour un voleur. Et il est viré comme un malpropre. Ils veulent le faire passer pour un délinquant. Ils lui donnent un mois pour quitter sa petite case en bois sous tôle située à l’arrière du temple et qui le servait comme maison de fonction, à lui et à sa famille. Ils le foutent à la porte comme un chien », regrette le Collectif. Un autre s’interroge sur « toutes les fournitures qui avaient été livrées à l’association pour reconstruire une nouvelle maison au prêtre ; Lesquelles fournitures (pierres artificielles et autres) ont disparu alors que la maison n’a jamais été refaite ».

Un membre du Collectif explique qu’il a perdu 10 000 euros car « à une semaine de mon mariage tamoul, le président et son conseil d’administration m’ont retiré la salle de réception qui se trouve à l’arrière du temple, salle que j’avais réservée depuis plusieurs mois… »

Le Collectif ainsi que le swami Thangappan Natarajan bénéficient des conseils d’une avocate, Me Sylvie Moutoucomorapoulé. Le Collectif a l’intention d’aller jusqu’au bout, y compris devant la justice, afin de défendre « la dignité d’un homme qui n’a jamais volé personne, qui a toujours fait son travail du matin au soir, sans compter ses heures, un homme qui n’avait que deux semaines de congés par an, pour un salaire de 1000 euros par mois ».

Et le Collectif de préciser encore : « le président Banoubie et son conseil d’administration reprochent au prêtre de parler et de fréquenter les fidèles du temple. Des caméras ont été placées dans l’enceinte du temple par mesure de sécurité. Mais ces caméras envoient des images directement visibles depuis le portable du président qui, ensuite, vient faire des reproches au prêtre pour lui demander des comptes concernant ses rencontres avec telle ou telle personne. Parce que le président voit tout depuis chez lui. Si un fidèle décide de donner une petite monnaie au prêtre, de la même façon qu’un client satisfait donnerait un pourboire à un serveur dans un resto, le prêtre est aussitôt montré du doigt. Or, cela a toujours été ainsi dans tous les temples de l’île. Si quelqu’un vient consulter le prêtre soit pour un mariage ou pour la bénédiction d’un temple familial ou une maison, le président et le conseil d’administration le suspectent de faire du business et de gagner de l’argent à l’insu du temple. Alors que, à l’époque où Guillaume Banoubie n’était pas encore président, lui-même venait négocier les services du swami pour la bénédiction de son temple familial, lui-même en tant que fêteur de la 4ème fête donnait de l’argent au prêtre à l’issue de la cérémonie car il voulait que ça soit la plus grande et belle fête. Le président reproche aujourd’hui au swami tout ce que lui-même faisait auparavant, avant qu’il ne prenne la présidence de l’association ».

Un autre membre du Collectif ajoute : « Guillaume Banoubie et le conseil d’administration veulent tellement se débarrasser du prêtre qu’ils ont eux-mêmes rédigé récemment un courrier, un faux (voir ci-dessous) qu’ils voulaient faire signer à ce dernier, qui a bien entendu refusé ».

« La situation devient vraiment grave dans ce temple où le président veut tout contrôler y compris la partie rituelle et spirituelle. C’est lui qui fixe les dates des cérémonies. C’est lui qui dit au prêtre comment il faut faire alors que le swami a été formé durant toute sa vie pour cela. Faut-il rappeler que le président et son conseil d’administration interdisent aujourd’hui de brûler du camphre au temple du Petit-Bazar ? Dans notre religion, quand on vient se prosterner devant les Dieux et quand on brûle du camphre, c’est comme si on brûlait notre ego. Le temple du Petit-Bazar est aujourd’hui le seul temple où il est interdit de brûler du camphre. C’est aussi le seul temple où le port du sari pour les femmes est exigé. Pour les hommes, pas question de venir à la chapelle en tee-shirt. Pour toutes ces raisons, les fidèles fuient le temple du Petit-Bazar. Mais le président s’en fiche car il a déjà clairement dit que pour lui ce n’est pas la quantité qui importe mais la qualité ».

Nul doute que toute cette affaire qui ne grandit évidemment pas la religion tamoule finira devant les tribunaux. L’association Siva Soupramanien a pris Me Léoppoldine Settama-Vidon pour se défendre. Nous attendons toujours – comme d’habitude – une réaction du président ou d’un des membres du conseil d’administration de l’association. En dépit de toutes nos sollicitations, personne ne nous a jamais rappelé pour nous faire part de la version de l’association. C’est dommage ! Nous rappelons que Free Dom donne la parole à toutes celles et tous ceux qui souhaitent la prendre sans aucune discrimination.

En attendant, l’assemblée générale du 20 décembre prochain – si elle est maintenue – risque d’être animée car le Collectif, qui appelle tous les mécontents à le rejoindre, n’a pas du tout l’intention de « laisser ce temple érigé par nos ancêtres aux mains de trois familles qui règnent en maître et qui ont tendance à considérer ce lieu de culte pour leur bien personnel ». 

De nos confrères de Freedom.fr

Une Pétition en Ligne : 

La dictature"familiale" qui règne depuis plusieurs années au sein du temple du petit bazar à assez durée!!!!!!!!!

Chers fidèles, nous faisons face au refus d'abdiquer du Président et de son conseil d'administration.

Une pétition a déjà été réalisée afin de protéger face à leur malveillance, le gurukkal exerçant dans ce temple depuis plus de 21 ans. Cependant nous sommes dans le regret de constater l’expulsion du gurukkal qui nous a tant rendu service.

Il faut stopper :

- Le verrouillage des adhésions au sein de l’association.

- L’augmentation des tarifs abusifs pour les cérémonies et des cotisations.

- L’interdiction de brûler le camphre.

- L’interdiction de port vestimentaire occidental au sein du temple.

- Le non-respect de l’intimité religieuse (installation de caméras).

- Le non-respect des fidèles, références aux nombreuses intimidations, insultes de la part du conseil d’administration et le président.

- La dictature du président lors de l’organisation des évènements religieux alors qu’il n’est pas chez lui.

- L’énorme diminution de la fréquentation du temple constaté par l’ensemble des fidèles.

- L’interdiction d’accès au temple aux fidèles souhaitant s’exprimer librement.

- L’éviction des référents de fêtes et des jeunes.

- Les insultes envers l'officiant et ceux, en public. 

-Le choix des fidèles pour qui le prêtre a droit d'officier.

-Le refus des offrandes de certains fidèles...

Agissons tous ensemble pour dire STOP à ce président et son conseil d’administration
!!!!!!!!!!



        

Commentaires

1.Posté par Augustine le 09/12/2019 14:22
Slt moi je suis contre que le prêtre tu bazar soi mi à la
Porte
Personne ne atteint sa cheville en tant bacten de mourouga

2.Posté par PATOU parvedy rolly le 09/12/2019 18:39
Bjr
N’ayant pas tous les éléments en main mais me basant sur votre publication je vote contre aussi le départ du suami .. 21 ans qu’il est là c’est un homme à qui j accorde tous mon respect et tout mon soutien . Concernant le président et le bureau je peux dire que y a eut un grand changement depuis son arrivé ce que je n approuve pas vraiment . Certes il a contribué aux nouveau aménagement et travaux du temple mais pr les règles installées je vote contre car c’est un peu exagérer . Je ne connai pas la constitution du bureau mais si il y’a copinage et préférence familiale cela est inacceptable . Le temple appartient à personne sauf à la population .
Voilà j espère qu’il reviendront à la raison et que nous garderons notre suami efficace et bien aimé . Si ce n est pas le cas compter sur moi pr nous battre pr le suami et notre temple Mourouga adoré❤️🙏🏽

3.Posté par Dadis le 09/12/2019 23:31
Le Président nous interdit trop de choses,
Interdiction de prendre des photos au temple, de filmer quand il y a cavadee. Interdiction de brûler des camphres. Avant on mettait une pièce dans le plateau, maintenant il faut mettre 10€. Il ne veut plus qu'on met des fruits dans le plateau sous prétexte que c'est du gaspillage, alors qu avant on préparait des padels pour donner aux gens a la fin de la cérémonie. De même pour les tissus dans le plateau, il a dit que bon dieu ne veut plus de tissu, il met des sari. J'ai jamais entendu bon dieu me dire qu'il veut un sari. Mdr!!! Le temple est a nous, a tout le monde, le prêtre à aussi sa place, je ne comprends pas pourquoi cette interdiction. Mr Banoubie ,vous avez un temple familiale chez vous, commander ce qui vous appartient et arrêter de manipuler les gens.
J'espère que notre prêtre sera de retour.

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