Les Sept Rivières sacrées

L'eau est, partout dans le monde, considérée comme un principe de vie. Là où une rivière coule, les hommes et les animaux se désaltèrent, les cultures poussent en abondance. Il n'est donc pas étonnant que, depuis la plus haute antiquité, les rivières aient, en Inde, véhiculé un sens du sacré.

De tous les fleuves et rivières de l'Inde, sept sont considérés comme particulièrement sacrés. Des pèlerinages pemanents, avec des temps forts que sont les Mela, se déroulent sur leurs rives aménagées de ghats en certains endroits, comme Haridwâr ou Vârânasî, sur le Gange, par exemple. Ces sept rivières sont le Gange, la Yamunâ, la Sarasvatî, l'Indus, la Godâvarî, la Narmadâ et la Kâverî.


Le Gange (Gangâ)

Le Gange est le cours d'eau le plus important de l'Inde, à la fois en longueur (quelque 3000 km) et en sainteté. Il prend sa source au glacier Gangotri, en un lieu appelé Gomukh (le Museau de la Vache) à 6 600 m d'altitude dans l'Himalaya (mais le temple de Gangotri n'est qu'à 3000 mètres d'altitude) où il porte le nom de Bhâgiratî. C'est un haut lieu de pèlerinage, assez difficile d'accès. Une fois arrivé en plaine, le Gange traverse Haridwâr puis l'immense plaine gangétique, recevant divers affluents, comme la Yamunâ et plusieurs autres rivières mineures. A Allâhâbâd, en un lieu du nom de Prayag, se trouve le confluent (Sangam) du Gange, de la Yamunâ et de la Saraswatî, rivière mythique citée dans les écritures.

Plus à l'aval, le cours du Gange se poursuit en traversant paresseusement Vârânasî (dont le nom ancien était Kâshî, et que les Européens connaissent sous le nom de Bénarès), la ville du Seigneur Shiva. Puis il se jette dans le golfe du Bengale en formant un important delta (les Sundarbans) où il se mêle au Brahmapoutre. Une branche de ce delta forme la Hûglî qui arrose Kolkata.

Le Gange est considéré comme sacré par les hindous. L'immersion dans le Gange purifie les fidèles qui pratiquent ce rite matinal quotidiennement. Mourir à Vârânasî est aussi une bénédiction car on peut avoir la chance d'éviter une nouvelle incarnation ou, au minimum, de connaître de meilleures conditions dans sa prochaine vie. La crémation du corps des défunts sur les ghâts de Manikarnika et de Harishchandra est une activité qui ne connaît pas de répit.

Les dévots viennent en pèlerinage à Vârânasî pour s'immerger rituellement dans les eaux sacrées (bien que terriblement polluées) et pratiquer la méditation sur ses rives.

On estime que chaque jour le Gange reçoit les restes de quelque 400 cadavres humains ainsi que les 1 550 tonnes de bois utilisées pour les crémations, auxquels s'ajoutent les 9 000 carcasses d'animaux qui y sont abandonnées, ce qui est une importante cause de pollution. Les égouts, qui aboutissent au fleuve en aval de la ville, ont révélé un taux de coliformes fécaux de 1,5 million d'unités par décilitre, le maximum autorisé étant de 500 unités. Diverses méthodes ont été envisagées pour aider à la dépollution du gange, comme l'installation de stations d’épuration, des centaines de kilomètres d’égouts, la construction de milliers de toilettes publiques et de crématoires électriques (mais ils ne sont guère utilisés que par les indigents car la crémation au bois est une tradition solide). On a aussi lâché des tortues nécrophages pour dévorer les cadavres insuffisamment brûlés, mais ces bêtes ont été capturées et mangées par les riverains... Une estimation récente (2006) a annoncé qu'il faudrait quelque 1.5 milliards de dollars pour résoudre correctement le problème tant il a atteint des niveaux considérables.

En 1985, le Gange a été proclamé « héritage national » et une Autorité centrale du Gange fondée mais les résultats buttent sur les efforts financiers qui restent insuffisants et, il faut bien le dire, sur une forte inertie des pouvoirs publics.

Le Gange possède cependant des capacités d'autodépollution remarquables. Il bénéficie d'une oxygénation dix à vingt fois supérieure à n'importe quel autre cours d'eau dans le monde. Il élimine ainsi quelque 80 % de la pollution organique en 2 km et 30 min grâce aux bactéries. Cependant, ces capacités naturelles sont aujourd'hui insuffisantes.

La Déesse Gangâ

Gangâ est la déesse du Gange, fille de l'apsarâ Menakâ et d'Himavant, le roi de l'Himalaya. D'une union avec Agni, elle conçut Kârttikeya - Skanda - qui, pour cette raison, a parmi ses noms celui de Gangâputra (c'est à dire Fils de Gangâ; mais c'est Pârvatî qui est habituellement considérée comme la Mère de Kârttikeya). En venant sur terre, Gangâ, a perdu une partie de son statut divin et dut donc se marier, en l'occurence avec le roi Shântanu dont elle eut huit garçons qu'elle sauf un, Bhîshma.

Elle est la seconde épouse (au grand dam de Pârvatî, la première épouse) de Shiva qui la porte dans sa chevelure. Elle est parfois appelée Bhagîrathî, "descendante de Bhâgirathâ", car c'est grâce aux ascèses de ce Rishi (Sage) qu'elle descendit sur terre afin de purifier les êtres de leurs fautes.

Selon la légende, Brahmâ collecta la sueur des pieds de Vishnou pour créer Gangâ. Quelques temps plus tard, un roi d'Ayodhya, ancêtre de Râma, du nom de Sagar, obtint par magie soixante mille fils, en ayant pratiqué cent fois le puissant sacrifice du cheval, l'Ashvamedha. Lors de la dernière cérémonie, le chaval qui devait être sacrifié aux dieux fut volé par le dieu Indra, jaloux des succès de Sagar. Il le cacha dans l'ashram de Kapila, un Rishi (Sage) à la forte personnalité. Ne retrouvant pas le cheval, Sagar envoya tous ses fils à sa recherche; ils finirent par mettre la main dessus dans la maison de Kapila et l'accusèrent donc du vol. Kapila, qui était en méditation profonde, en sortit et, furieux de ce trouble injustifié, réduisit les soixante mille fils de Sagar en cendre d'un seul regard. Les fantômes de ces malheureux se mirent alors à errer sur la terre car leur rites funéraires n'avaient pas été accomplis.

Bhagiratha, un des descendants de Sagar, apprit le destin de ses ancêtres. Il fit le vœu de faire descendre Gangâ sur terre car Elle seule pourrait retrouver les cendres des fils de Sagar et les expédier, de son flot puissant, vers les cieux. Bhâgirathâ pria Brahma accéda à sa demande et ordonna à Gangâ de s'exécuter. Mais Gangâ estima qu'on la sous-estimait pour lui demander ce genre de tâche et décida donc de balayer la terre entière.

Alarmé, Bhâgirathâ pria Shiva de briser la force du flot torrentueux de Gangâ qui chuta avec une puissance inouïe sur la tête de Shiva. Mais le grand Dieu l'emprisonna dans sa chevelure, ce qui lui vaut l'épithète de Gangâdhara (Porteur de Gangâ) et elle en ressortit assagie.

La Déesse est une belle jeune femme se tenant debout sur son véhicule (vâhana), le makara. Celui-ci est une créature aquatique mythique que l'on interprête parfois comme un gavial du Gange. C'est un animal avec une petite trompe comme un éléphant de mer, la dentition du crocodile et une queue de poisson. Dans ses représentations tardives, la makara se complique de plus en plus, avec des décorations florales. Le makara est une créature propice liée à la fécondité.

Le makara est aussi le véhicule du dieu des eaux, Varuna.

La déesse Gangâ fait partie des divinités représentées dans les temples :

 Les deux déesses fluviales, la Gangâ et son affluent, la Yamunâ, sont généralement représentées à la base des montants de la porte du temple. Dans les temples excavés anciens, on les voit sur les parois latérales de la véranda. Les Déesses sont essentiellement caractérisées par leur monture ou vahana. La Gangâ est représentée sur un makara alors que la Yamunâ est, elle aussi, debout mais sur une tortue. Dans les premiers temps figurées seules, elles sont par la suite accompagnées de petites servantes portant une ombrelle (chattra), symbole de royauté. 
Leur présence à cet emplacement est liée au concept de purification (avant d'entrer dans le temple), Gangâ purifiant les "erreurs humaines". Quant à Yamuna, elle fait référence à la zone où les deux fleuves se rencontrent, considérée comme l'un des lieux les plus sacrés de l'Inde (c'est là où se déroule l'une des Kumbhamela les plus importantes). 
 La Gangâ est également montrée dans la chevelure de Shiva (Gangadharamûrti ("le Seigneur qui porte Gangâ"), rappelant au mythe de sa descente sur terre

Gangâ est enfin désignée par un certains nombre d'épithètes : Armantyanâdi, Mandâkinî, Tripathagâ, Bâghiratî, Kirâti, Devabhutî, Khâpagâ, Harashekarâ (crête de Shiva), Mahâbhadrâ... Le terme de Gangâ lui-même est utilisé par extension pour qualifier tous les cours d'eau sacrés indiens.

La Yamunâ

C'est une rivière importante (1 370 kilomètres), presque aussi sacrée que le Gange; elle prend sa source à Yamunotri, au nord de Hardwar dans l'Himalaya. Affluent du Gange, elle le rejoint près d'Allâhâbâd, à Prayag. Tous les douze ans se tient, au confluent des deux cours d'eau - en fait de trois cours d'eau, car conflue ici aussi la Sarasvatî, la rivière mystique et invisible - un rassemblement important.

Prayag est associé à une légende concernant le nectar céleste d'immortalité (Amrita). Cette légende rapporte que Jupiter, le Guru des Deva, déroba le pot d'Amrita dès que celui-ci émergea de l'Océan et s'en alla en toute hâte, pour éviter que les Asura ne le reprennent. Les démons le poursuivirent donc. Pendant sa fuite, le pot (Kumbha) déborda et une partie du Nectar tomba en quatre endroits sur Terre, à Prayag, Nasik, Ujjain and Haridwâr. Le point le plus sacré de Prayag est au confluent des trois rivières, le Triveni Sangam. Et le bain le plus auspicieux doit se dérouler pendant le mois de Magha (calendrier Hindou), quand le Soleil réside dans le Capricorne, surtout lors de Makara Sankranti (la Pleine Lune, 1er jour du mois de Magha) et Ratha Saptami (la Nouvelle Lune).

Prayag (nom qui signifie endroit du sacrifice en sanscrit) serait le lieu où le dieu Brahmâ accomplit le premier sacrifice après qu'il eût créé le Monde. Prayag est l'un des quatre sites où sont accomplies les pèlerinages des Kumbha Mela.

La Yamunâ est parfois appelée Jumna, Jamna, Yamna dans les dialectes locaux.

On trouve tout le long de la Yamunâ, un grand nombre de monuments historiques, tel que le Taj Mahal (mausolée musulman de l'époque des grands Moghols) à Agrâ. Plus en amont, la capitale fédérale New Delhi déverse quotidiennement dans la Yamunâ 200 millions de litres d'eaux usées et 20 millions de litres de déchets industriels qui finiront par se retrouver dans le Gange. Cette rivière participe pour plus de 70 % à l'approvisionnement en eau de Delhi et joue un grand rôle dans l'irrigation de la région.

La Yamunâ est, après le Gange et la Sarasvati aujourd'hui disparue, le cours d'eau le plus sacré en Inde. Elle est considérée comme la fille de Sûrya, le dieu du soleil, et la sœur de Yama, le dieu de la mort et, selon la tradition, ceux qui prennent un bain dans les eaux saintes du fleuve ne craignent pas la mort. Elle est également étroitement liée au Mahâbhârata et au dieu Krishna dont l'enfance se passe sur ses rives (à Brindavan, près de Mathura, en amont d'Agra).

La Déesse Yamunâ

La déesse Yamunâ est fréquemment représentée comme une belle jeune femme debout sur une tortue; à ses côtés, deux servantes portent des parasols. On la voit le plus souvent sur les montants de la porte d'entrée des temples, en pendant à Gangâ, la déesse du Gange. L'une comme l'autre symbolisent, par l'eau qu'elles évoquent, la purification rituelle.

La Godâvarî

La Gôdavarî est un fleuve important de l'Inde, long de 1500 km. Il prend sa source à Trimbak dans les Ghâts occidentaux, près de Nasik et coule vers l'est pour se jeter dans le golfe du Bengale dans un delta commun avec la Krishnâ.

L’Indus

L'indus (connu sous le nom de Sindh ou Sindhu dans l’Antiquité) est un fleuve dont l'essentiel du cours se trouve maintenant au Pakistan. C'est l'Indus qui donna son nom à l’Inde. La source de l’Indus se trouve au Tibet au mont Kailâsh. L’Indus traverse le Cachemire au sud de la chaîne du Karakoram, puis graduellement se tourne vers le sud, quittant les collines entre Peshawar et Rawalpindi. Le reste de son trajet vers la mer en direction du sud-ouest se déroule lentement dans les plaines du Panjâb et du Sind. Il se jette dans la mer d’Oman par un grand delta aride au sud-est de Karâchi.

La Kâverî

La Kâveri est un des fleuves du sud de l'Inde, long de 760 km. La Kâverî prend sa source dans les Ghâts occidentaux, à Coorg (Karnataka), traverse l'état du Tamil Nadu puis se jette dans le golfe du Bengale en un delta de plus de 150 kilomètres, fertile et aménagé de canaux d'irrigation depuis la période des Chola.

La Kâverî est parfois appelé le Gange du sud et fait donc partie des Sept rivières sacrées de l'Inde.

La Narmadâ

La Narmadâ, appelée aussi Narbadâ, coule d'est en ouest (ce qui exceptionnel parmi les fleuves indiens) dans le centre de l'Inde. Elle fait partie des sept rivières sacrées de l'Inde. Le fleuve Narmadâ forme la limite traditionnelle entre le Deccan au sud et la plaine indo-gangétique au nord. Il prend sa source dans les monts Maikal dans l'état du Madhya Pradesh. Il traverse l'Etat du Maharashtra et se jette dans l'océan Indien dans le golfe de Cambay au Gujarat (mer d'Arabie).

Sarasvatî

Des investigations de terrrain, confirmées par l'imagerie satellitaire récente, suggèrent que le complexe des rivières (temporaires) Ghaggar et Hakra, eurent, dans un lointain passé, la Sutlej et la Yamunâ comme affluents. Des modifications climatiques et écologiques détournèrent ensuite la Sutlej vers l'Indus, et la Yamuna vers le Gange pour former la configuration actuelle. Ces changements se seraient produits vers 5000-3000 ans avant notre ère, soit avant la période Harapéenne. Divers spécialistes admettent que la rivière Sarasvatî, citée à de nombreuses reprises -avec des hymnes dédicacés- comme la plus importante des sept rivières (Sapta Sindhu) sacrées dans le Rg Veda ancien, ait pu correspondre à ce complexe Ghaggar-Hakra avant que les changements n'aient eu lieu. Cependant, pour d'autres spécialistes, le 4ème millénaire avant notre ère est habituellement considéré comme trop ancien pour le Rg Veda.

Sarasvatî se retrouve dans les Veda tardif (donc bien après le Rg Veda). A ce moment-là, son identité avec la Rivière Ghaggar-Hakra asséchée, est en revanche plus acceptable pour les chercheurs. La rivière Ghaggar est un cours d'eau périodique en Inde, tandis que le Hakra se trouve sur le territoire du Pakistan.

La Déesse Sarasvatî

On retrouvera ce même texte dans la description des Shakti.

Quoique la Déesse Sarasvatî fut initialement une déification de la Rivière du même nom, les évolutions ultérieures lui accordèrent une personnalité indépendante et différente. Mais originellement "Déesse rivière", elle garde son association avec tout ce qui coule : l’eau, la parole, la musique.

Sarasvatî, Déesse de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse, Maîtresse des arts, Mère de la poésie, révèla à l'homme le langage et l'écriture. Epouse (Sakti) de Brahmâ, le dieu créateur et sortie de son front, elle en est le pouvoir créatif; leur union souligne la notion que la connaissance est une condition sine qua non de la création.

A l'aube du monde, Brahmâ tombe amoureux de sa première création, Shatarupa ou Savriti, la déesse de l'existence matérielle, et se fait pousser cinq têtes pour pouvoir la contempler et la surveiller en permanence. Shiva arrache une de ses têtes pour contenir le désir de Brahmâ qui demande assistance à Sarasvatî - la connaissance, la sagesse - pour améliorer son contrôle sur lui-même. Mère des Védas, Sarasvatî dispense donc l’intelligence cosmique nécessaire à la création du monde.

Sarasvatî transmet alors à Brahmâ la discipline de l'esprit et les enfants de la déesse, les Veda, enseignent à Brahmâ comment échapper aux distractions et aux tentations du monde sensuel. Depuis, les quatre têtes restantes de Brahmâ chantent les Veda. Sarasvatî est créditée de l'invention du sanskrit et de l'écriture devanâgarî. Elle est évidemment une déesse populaire parmi les écoliers et les étudiants..

Les possessions matérielles ne l'intéressant pas, elle est habituellement habillée d'un simple sari blanc et porte peu de bijoux, par rapport aux standards indiens. Elle est représentée comme une femme gracieuse, de couleur blanche, assise parfois sur une fleur de lotus, parfois sur un cygne blanc, un mince croissant de lune à son front. Elle a deux, quatre ou huit bras. Elle joue de la vînâ (une sorte de luth) et, dans ses autres mains, elle tient un livre, les Veda, un chapelet (mala) ou encore un crochet à éléphant. D'autres attributs, plus rares, sont une flèche, une massue, un épieu, un disque, une conque, une cloche, une charrue, un arc.

 Le livre tenu dans la main gauche indique que la connaissance acquise doit être utilisée avec amour et bienveillance pour contribuer au bien-être du monde 
 La vînâ tenue par sa main droite exprime l’idée que le chercheur doit accorder son intellect à son cœur 
 Le cygne ou le paon, à côté de la déesse, a un bec extrêmement sensible lui permettant de distinguer le lait pur d’un mélange de lait et d’eau : la connaissance acquise et utilisée avec discernement contribue au bien de tous. La connaissance dominée par l’ego peut détruire le monde. 
Ce paon est désireux de lui servir de monture. Mais le comportement de l'oiseau est versatile; aussi, ne sert-il pas réellement de monture à la déesse. Cela signifie que le chercheur spirituel doit surmonter son indécision et sa versatilité pour acquérir la vraie connaissance, celle qui mène à la libération.

En Inde, Sarasvati est vénérée par les étudiants, professeurs, scientifiques, artistes, écrivains…, mais peu présente dans les temples. Chaque année, sa fête annonce le printemps. Le cinquième jour de lune montante du mois de Magha, Basant Panchami (cinquième jour du printemps), son anniversaire est fêté avec enthousiasme : les jeunes enfants apprennent leurs premiers mots, de nouvelles écoles sont inaugurées, et tous ceux qui cherchent l’illumination spirituelle offre des rituels. C’est le grand festival du printemps. Ce jour consacré à Sarasvatî, on ne peut ni lire, ni jouer de la musique. Les instruments de musique sont nettoyés, placés sur un autel et vénérés comme les demeures de la déesse.



        

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