SACRIFICE ANIMAL À LA RÉUNION 'CHACUN DOIT RESTER À SA PLACE'

Ce rituel de sacrifice religieux à la Réunion date de plusieurs décennies, un rite ancestral qui se perdure. Sans avoir la moindre information et d'explications sur cela, la France, et ceux qui non rien à voir avec cela et qui ne s'y connaît pas, juge simplement sans fondement, a le devoir de respecter l’identité culturelle des uns et des autres et ainsi la diversité. Chacun doit rester à sa place.


Tous comme plusieurs milliers de personnes, j'ai découvert cette pétition sur les réseaux sociaux. Ce qui m'a le plus interpellé, ce n'est non pas spécialement le titre, mais son contenu. Puisque nous pouvons constater très rapidement le manque de connaissances et d'information proliféré à notre culture. Il serait bien, aussi que ses nombreuses personnes qui commentent se renseignent et se cultive. Et pourtant, sur notre propre espace de vie, dans notre consommation nous faisons encore plus pires que des sacrifices religieux. Les abattoires par exemple, sont des lieux de souffrances inimaginables, où les animaux sont égorgés et souffrent plusieurs minutes. Contrairement à nos sacrifices religieux, où justement nous souhaitons que l'animal soit coupé d'une seule coup pour éviter la souffrance et l'agonie. Nous restons dans un environnement carnivore, pour se nourrir il faut bien d'une manière ou d'un autre tuer. Et cela depuis des décennies. Mise à part d'être végan et encore une salade par exemple ne serait ce pas... un végétal vivant ?

Un peu plus sur ce fameux rituel religieux qui fait tant parler

Ce rite trouve son origine dans l'ère "Thouvarbara-yougam" cet âge équivaut à 864 000 ans, le rituel existe donc depuis + de 869 115 ans. Par le passé beaucoup de personnes ont mal interprété le sens réel du rite qui fut mal accepté, cela de par l'amalgame des brahmans et surtout par un manque de connaissances. C'est ce que nous pouvons retrouver dans cette pétition, un manque de connaissances qui a attiré une conclusion insignifianteenvers notre religion. Il faut savoir qu'Aujourd'hui, les livres sacrés (les Vedas) qui explique parfaitement cela, sont plus accessibles à tous et permettent une compréhension plus large. Pour vous donner une petite histoire tirée d'un livre sacrée, puisque tout ce que nous faisons à des significations précises, souvent inconnu.

'' Lors de la guerre du Kurukshetra, il arriva que les frères Pandavas (des guerriers) se trouvèrent dans une phase critique malgré leurs innombrables pénitences, et prières, ils recoururent à Srî Krishnâ qui leur conseilla d'effectuer des sacrifices en l'honneur de Srî Kâli, la déesse du temps, celle qui lance des appels vers les cieux ! Ils sacrifièrent donc des animaux à sa gloire, aussitôt après les dévas et régents des cieux vinrent leur porter secours. Ils purent ainsi triompher de leurs cousins Kauravas et mettre fin à cette guerre. ''

À la Réunion, le rituel perdure assurément, il bat son plein tout au long de l'année à l'exception généralement du mois de Pourattarsi (Septembre/octobre).

Cette tradition est bel et bien reconnue de tous, ancrée dans les moeurs, le rituel sacrificiel de boucs et coqs fait partie intégrante des coutumes réunionnaises, d'autant plus de par l'aspect "réjouissant" qu'occasionne le repas communautaire. En effet, celui-ci réactualise le principe de solidarité, de partage, étant ouvert à qui le veut, tel un facteur de cohésion et de lien social. Cet héritage religieux reflète aussi l'un des forts traits de l'identité tamoule réunionnaise.

Les sacrifices d'animaux sont surtout effectués à la gloire de la déesse Mâha Kali. Dit-on, effectivement que la déesse Kali ne se manifeste effectivement que lors d'un sacrifice de décapitation. C'est une déesse qui est en nous, en chaque être vivant, y compris dans les animaux, le sang la représente. C'est pour cette raison que la couleur rouge domine (pour ses statues, ses vêtements ...) le rouge signifiant le bonheur, la prospérité, la joie, la vie, la beauté, la splendeur....

L'acte sacrificiel consiste à retirer la déesse de l'intérieur pour la faire jaillir de l'extérieur, et faire ainsi retourner le sang à la terre; une fois cela terminait, on purifie le sol et on renferme le Kabârlam (la fosse des sacrifices). Les boucs et coqs sont coupés avec un grand couteau en métal (kattî) sans pour autant qu'il éprouve une douleur quelconque grâce aux nombreuses prières récitées mais aussi dû à la rapidité du sacrifice. Cet aspect violent du sacrifice peut sembler difficile à comprendre, mais il existe une conception particulière du sacrifice animal : selon la croyance populaire, l'acte de décapitation de par son insertion dans l'acte sacrificiel acquiert un caractère sacré, car le sacrifice rend non violent ce qui serait violent en dehors de lui.

Il faut noter que pour nous, il existe une interdépendance directe entre le ciel et la terre, voire un rapport de causalité (matérielle). Le repas communautaire où les boucs sacrifiés sont transformés en nourriture sacrée pour les fidèles, constitue la dernière étape primordiale à l'obtention des faveurs demandées.

Ce qu'il faut retenir ici c'est que bien entendu le temple n’est ni un abattoir ni un restaurant, il ne faut surtout pas l'oublier. C’est un lieu avant tout de culte et d’offrande aux divinités.

Pour revenir à la pétition en ligne, je voudrais répondre simplement que nos sacrifices de mêts, en quelque sorte revêt un aspect religieux déjà et sans souffrance animale. Contrairement, et nous le voyons très régulièrement sur les réseaux, aux abattoirs, qui égorgent les animaux, qui souffrent plusieurs minutes voient plusieurs heures, avant d'être transformé, emballé et vendu à la consommation de la population. Nous pouvons retrouver cette méthode d'égorgement chez les musulmans, en général d'un boeuf lors des festivités religieuses. Et cela reste aussi bien une tradition religieuse bien précise avec
des explications je pense, je ne pourrais vous en dire plus.

À noter que c'est rituel sacrifiel n'a pas lieu dans tous les temples de l'île, mais plus généralement dans les chapelles dites familiales, non à la vue de tous généralement. 

La France et ce qui s'y connaît pas sur ce sujet religieux a le devoir de respecter l’identité culturelle des uns et des autres et ainsi la diversité. Chacun doit rester à sa place.
 

 
Jordan VITRY,
Responsable de la page RELIGION MALBAR
Rédacteur en chef www.malbar.fr




        

Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

10.Posté par Subrahmanya le 15/12/2017 20:19
Beaucoup de textes du Véda semblent décrire les sacrifices d'êtres vivants dans un contexte sacrificiel, comme celui du cheval (Ashvamedha) dans le Yajur-Véda (TS 7.1-5, VSM 22–25) et le Rig-Véda (RV 1.162-163) ou celui d'homme mâle (Purushamedha) dans le Yajur-Veda (VS 30–31).

Mais en fait c'est une interprétation des Védas par les Parias et les Occidentaux, pas celle des Brâhmanes.

Ainsi, un universitaire devenu sannyasin, Swami Satya Prakash Saraswati, considère que le terme de Medha, « offrande », a un autre sens dans ce contexte, qui est celui d'« acte accompli » ; par exemple, le mot signifiant Gau (« Vache ») signifie aussi la « Terre », et le Yajna dédié à préserver la Terre et son environnement est appelé Yajna Gomedha (mais il ne s'agit point d'un sacrifice consistant à abattre une vache !).

Pour le Purushamedha (« offrande d'un homme/mâle »), la Chandogya Upanishad (3,16) donne une interprétation mystique du Purushamedha comme une métaphore de la vie elle-même, et le compare aux diverses étapes de la vie pour les oblations qui sont offertes (il ne s'agit pas d'un abattage d'homme mâle !).

Swami Satya Prakash Sarasvatî fait valoir que la liste des animaux énumérés en victime sacrificielle est aussi symbolique que la liste des victimes humaines énumérées pour le Purushamedha. Cela se confirme dans une Upanishad où l'on indique : « Par “Victime sacrificielle du feu, l'Homme cosmique se métamorphosa en Totalité”, c'est la création des espèces vivantes qui est évoquée. (...) Par l'expression “les dieux, en sacrifiant, posèrent les principes du culte sacrificiel”, on affirme la fin de la création et la libération. » (Mudgala Upanishad, Rig-Véda)12.

Et concernant le rituel Ashvamedha (« offrande du cheval »), il écrit :


« Dans les termes d'analogie cosmique, ashva est le soleil. (...) Il est identique à Varuna, le Suprême. Le terme Medha est synonyme d'hommage. Il est devenu plus tard synonyme d'oblations, dans la langage du rituel. »

Selon Dayananda Sarasvatî, l'Ashvamedha est considéré comme une allégorie ou un rituel pour s'unir au « Soleil intérieur » (le Prana).

Dans les Upanishad :

De même que dans le mode d'alimentation promu par le jaïnisme, les règles alimentaires des Upanishad sont basées sur l’Ahimsâ, la « Non-violence » (universelle) : dans le Rudraksha Jabala Upanishad du Sama-Véda, on précise que l'on doit s'abstenir des produits issus de la violence ou nuisance envers la moindre vie, comme la chair animale, les œufs (par respect pour la vie embryonnaire et afin de ne pas s'approprier ce qui vient des poules) et les racines (ail, oignon, carottes, etc.), car la cueillette des végétaux du sol est considéré comme la mise à mort de la plante entière.

Dans la méditation sur le Yajnayajniya Saman du Chandogya Upanishad (Sama-Véda), l'injonction est « de ne plus jamais consommer de chair animale »

9.Posté par Subrahmanya le 15/12/2017 20:15
Vous oubliez que le Seigneur Vishnou s'est incarné dans l'Avatar Bouddha pour supprimer les rituels sanglants et rétablir la Non-violence (Ahimsâ). Pourquoi refuser la décision la Non-violence du Seigneur Vishnou en son Avatar Bouddha ?

Vos rituels sanglants excluent de partager les offrandes avec les végétariens qui respectent le Dharma. Les rituels sanglants sont des pratiques en Inde de Parias, Parias justement Parias parce que ne respectant pas la Non-violence ou Ahimsa.

Jamais un Brâhmane en Inde s'amuserait à violenter un animal, rituellement ou non.

8.Posté par Subrahmanya le 15/12/2017 20:06
Pratiques sanglantes de sorciers. Les rituels sanglants en Inde furent, dès la plus haute antiquité, combattus par les brahmanes et leurs disciples, car l'on retrouve dans plusieurs textes sacrés hindous les versets suivants, ironisant sur la logique des pratiques d'abattages se voulant pieuses :

« Le sang des animaux tués par toi
Forme une mare de sang à tes pieds.
Si de la sorte on atteint les destinées supérieures,
Qu'est-ce donc qui conduit aux enfers ? »

RAMPRASAD SEN (grand dévot de Kali au Bengale), dans son poème A LA MERE DIVINE :

"Tu as amené d'innocentes chevrettes au sacrifice./ Égoïsme cruel !... Pourquoi ne pas dire : VICTOIRE A KALI !/ Et sacrifier tes passions, ennemies véritables."

Ramprasad Sen, le grand dévot bengali de Kali Mata (la Mère Noire), disait qu'il faut sacrifier à Kali nos passions, ennemies véritables, au lieu de détruire d'innocentes chèvres, égoïsme cruel déguisé en dévotion.

Le plus grand temple de Kali à Calcutta est totalement végétarien.

la Déesse Kali est la Mère absolue pleine de Compassion, elle décapite l'ego, l'ahamkara.

Kali enseigne la pratique du végétarisme, de la non-violence et de la générosité envers toutes les créatures, Ses enfants (car la Déesse est la Nature et nous sommes tous enfants de Mère Nature).

Vidéo (par Deepen Patel) : Qui est Kali ?, sur le lien suivant (et qui prouve que le végétarisme est ce que demande Mère Kali à ses dévots) :

https://www.youtube.com/watch?v=VnDB31O7-fg

7.Posté par sangliboudon le 14/12/2017 19:39
putin comment une mère peux boire le sang. Elle ne donne pas bonne exemple à ses enfants. C'est le mal. Ouvrez vos yeux. Vos ancêtres ont fait des pactes au diables

6.Posté par karppuswami le 14/12/2017 19:36
Malabar.fr C'est un site des malabar radicalisme ici on est pas libre de penser. On supprime les commentaires. C'est comme l'islam radical. Mon dieu si on continue à écrire on risque d'être attaquer par leur succeusse grande langue kali

5.Posté par madureiviren le 14/12/2017 19:33
votre sacrifice est entache de malediction de la part de vegan. kali limpur sera pas content

4.Posté par amma le 14/12/2017 14:25
Oui si on écrit des trucs contraire à leur pense. Il efface.

3.Posté par devi le 14/12/2017 14:23
Ce site est nulle, il efface les commentaires. On ne peux pas s’exprimé

2.Posté par Ninsingen Saminaden le 12/12/2017 13:45
c'est un des droits religieux acquis auquel il ne faut pas toucher pour préserver l'harmonie sociale.....et cela se passe partout dans le monde là ou il y a la muti-culturalité.

1.Posté par ABEMONTY le 12/12/2017 12:35
Merci pour cette mise au point.
Il serait bon aussi que les juristes étudient la possibilité d'une riposte judiciaire à cette manifestation de mépris et de haine de la part d'analphabètes imbus de leur suffisance coloniale et raciste.

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