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L'INDE PLEURE COLLARWALI, UNE TIGRESSE QUI SYMBOLISAIT LA SAUVEGARDE DE L'ESPÈCE



L’Inde vient de perdre Collarwali, une tigresse de 16 ans. L’animal vivait dans la réserve nationale de Pench et a contribué à sauvegarder l’espèce, en danger d’extinction. Depuis, les hommages se multiplient pour saluer cette femelle, qui a donné naissance à 29 petits.


Triste nouvelle : Collarwali, une tigresse de 16 ans, est morte le week-end dernier en Inde. Elle était devenue l’icône du Parc national de Pench dans le centre du pays. Les journaux indiens qualifiaient l’animal de « star nationale », rapporte la BBC. Depuis, les hommages se multiplient pour saluer cette femelle qui a donné naissance à 29 petits et ainsi contribué à accroître la population de cette espèce en danger d’extinction. Une tigresse tellement aimée et adorée par les Indiens qu’elle a eu droit à de somptueuses funérailles.


Des gardes forestiers ont porté la dépouille du félin sur un bûcher funéraire orné de guirlandes de fleurs pour sa crémation, selon le rituel hindou. Des hommages de ses fans attristés ont inondé les réseaux sociaux. « La tigresse était très populaire dans la réserve et auprès de la communauté locale, a expliqué Alok Mishra, directeur de la réserve de tigres de Pench, à l’Agence France-Presse (AFP). Tout le monde connaissait son existence. »

Sauvegarder une espèce

Cet hommage vibrant est dû au fait que Collarwali était le symbole de la sauvegarde réussie des tigres en Inde. Lorsqu’elle est née en 2005, ces grands félins avaient quasiment disparu. À force de chasse et de déforestation, ils sont passés de 100 000 en 1900 à 1 400 au début des années 2000. Une hécatombe.

Le braconnage pour leur peau, les conflits avec les humains et la perte de leur habitat en raison de l’urbanisation, ont réduit la population de tigres dans le monde à des niveaux dangereusement bas. Pour stopper cette hémorragie, les autorités indiennes ont donc lancé dans une grande campagne de préservation. Une cinquantaine de réserves a été créée, des caméras ont été installées partout pour recenser chaque tigre, et enfin certains fauves ont été munis des colliers émetteurs.

Le nom Collarwali signifie « Avec collier ». Il trouve son origine dans un projet d’étude de l’espèce, développé au sein du Parc naturel de Pench, alors que la jeune tigresse était toute petite. « Elle fut le premier tigre équipé d’un collier [radio] dans la réserve, explique Alok Mishra. Ce dispositif avait permis de bien l’observer et la connaître. »


Au fil des années, Collarwali est devenue une icône. Elle a eu une vie bien remplie, entre son rôle d’actrice dans un documentaire, sa réputation d’être très amicale, et son impact sur la population de tigres d’Inde.

Cette femelle a en effet eu 29 petits, en huit portées, dont 25 ont survécu jusqu’à l’âge adulte. Collarwali a donc grandement contribué à la perpétuation de l’espèce. Des visiteurs venaient de toute l’Inde pour essayer de l’apercevoir dans la réserve de Pench, site qui aurait inspiré le célèbre Livre de la jungle à l’écrivain britannique Rudyard Kipling, né à Bombay en 1865.

Selon les dernières estimations, l’Inde abriterait près de 75 % des tigres ayant subsisté sur la planète, avec près de 3 000 individus, selon un recensement de 2018. Un chiffre qui a doublé par rapport au début des années 2000. Preuve que les autorités ont fait le bon choix en protégeant ces félins.




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