EN INDE, LE THERMOMÈTRE ATTEINT LES 50 °C

Le pays expérimente cette semaine une vague de chaleur particulièrement élevée. Ce phénomène s’additionne à la pandémie et plusieurs autres catastrophes écologiques.


La pluie vient enfin de soulager des centaines de millions d’Indiens. Voilà dix jours que le nord-ouest de l’Inde étouffait sous des températures infernales. Dans la capitale New Delhi, il a fait jusqu’à 47 °C cette semaine. Dans la ville de Churu, dans le désert du Thar, au Rajasthan, le thermomètre est monté jusqu’à 50 °C, un record. Toute la ville est à l’arrêt. Même la climatisation ne suffit plus à lutter. Les réserves d’eau sont bouillantes et de brûlantes tempêtes de sable parcourent la ville , témoigne Pradeep Kaswan, un docteur qui tente de continuer à travailler malgré tout.

Comme si la crise sanitaire ne suffisait pas, l’Inde fait face à une vague de chaleur particulièrement longue et élevée pour ce mois de mai. J’habite le Rajasthan depuis cinquante-huit ans. Cette année est particulièrement torride , confirme Ashok Tak, depuis Pushkar , sous 48 °C. Ceux qui vivent sous des tentes ou en bidonville en sont les premières victimes, ils ont encore plus de mal à s’approvisionner en eau et en nourriture.

Addition de crises
Pour le biologiste Anand Pendharkar, basé à Bombay, de telles canicules arrivent de plus en plus tôt et deviennent la norme avec le changement climatique .

Pire, ce dérèglement favorise l’apparition d’autres calamités. À l’Ouest du pays, la pire invasion de criquets depuis 30 ans ravage en ce moment les récoltes, parce que des pluies inhabituelles ont eu lieu début mai.

À l’est du pays, le Bengale (Est) a lui été au contraire inondé par le super cyclone Amphan i, qui a tué presque 100 personnes, la nuit du 20 mai, et en a déplacé un million d’autres. Le Premier ministre Narendra Modi a survolé les zones sinistrées et annoncé une allocation d’environ 120 millions d’euros pour la reconstruction.



        


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