Les sacrifices d’animaux : pour ou contre ?

À l'heure où la Préfecture de la Réunion a émis un arrêté préfectoral sur les sacrifices d’animaux (Nov 2007), voici ce qu'en pensent quelques principaux intéressés : les présidents et officiants des temples. Merci de respecter vos commentaires et l'avis de ces diverses personnes intéresse.


-Mr Adrien PONAPIN, officiant : « Ce retour du sang à la terre est le fondement de notre bien-être, la protection divine sur notre ile. On ne brise pas une chaîne aussi brutalement, les conséquences pourraient être néfastes… »

- Mr Jean Yves TEVANEE, officiant : «Les sacrifices d’animaux constituent un héritage ancestral depuis plus de 100 ans. Par cette pratique on témoigne de notre respect des ancêtres. Le sacrifice animal peut s’interprêter comme la meilleure offrande que l’on peut faire aux Dieux. Comment concevoir par ailleurs la venue de vétérinaires devant un temple ? Les cérémonies de purification neserviront dans ce cas plus à rien. Il n ‘ y aurait plus aucun respect pour Dieu..Par ailleurs, payer un vétérinaire et prévoir un transport spécial risque de surenchérir le coût des cérémonies. » 

-Hubert SOUPRAYEN, président : « Le repas béni est servi ici à des milliers de gens. Il n’ y a jamais eu de maladies. Bien au contraire notre déesse a sauvé beaucoup de fidèles de leurs problèmes de santé. » 

-Mr Emmanuel AMOUNY, officiant :  « En coupant un cabri, un coq, on nourrit la terre nourricière pour que celle-ci protège nos biens et on témoigne par la même occasion de notre reconnaissance pour la mère divine « Mâ Kâli ». Par ailleurs la viande cuite et le massalé n’ont jamais causé aucune maladie à quiconque.D »ailleurs, il est inconcevable que des vétérinaires pénètrent dans la cour d’un temple pour contrôler les animaux et la viande sacrés. Il est aussi aberrant de déclarer « les coupeurs de cabris » puisqu’il ne s’agit pas d’un métier. »

-Mr Richard VELLETCHI :   « Dans notre coutume, les sacrifices doivent se faire à l’air libre, en face de la divinité et le sang doit obligatoirement retourner à la terre dans un trou dit « kabarlon ».Après le sacrifice, la viande doit rester aussi propre que possible car une fois cuite, elle est à nouveau offerte
aux divinités.Si cette viande venait à être manipulée par un vétérinaire, elle deviendrait alors impure. »

-Mr Kichenin SADEYEN: « Le temple n’est ni un abattoir ni un restaurant.C’est un lieu de culte t d’offrande aux divinités.. La tradition du sacrifice existe depuis la nuit des temps et dans toutes les religions.Avant la civilisation, on sacrifiait des êtres humains.Avec l’évolution,on sacrifie des animaux, et nous les tamouls, des coqs et des cabris.Kali, l’énergie habite dans le coeur de tout humain et de tout animal.
La destruction entraine la reconstruction. Je me construis en « détruisant le cabri ».La France a le devoir de respecter l’identité culturelle des uns et des autres et ainsi la diversité »

- Mr Vel MOUNIGAN,officiant et président :  « Les Hindous ont une relation sacrée avec la terre de cette île car nos ancêtres l’ont mis en valeur à la sueur de leur front et au péril de leur vie »

-Mr Daniel SINGAINY,officiant et président :  « Nous sommes très concernés par l’hygiène qui fait partie intégrante de notre pratique religieuse.Nous nous baignons, et déchaussons avant d’entrer dans les chapelles. Les carêmes sont là pour nous purifier, alors l’hygiène on la connait et on a pas de leçons à recevoir »

-Mr BABALATCHOUMY, officiant :  « Moi, je me base sur les livres sacrés : j’ai en ma possession un vieux livre imprimé il y a plus de 150 ans, le Sri Kandam, extrait du Mahabharata. Un cheval est sacrifié en l’honneur de la déesse Kâli. Je dois rester fidèle aux enseignements de ces textes.Je comprends les préocccupations d’hygiène de la Préfecture mais dans nos chapelles, la viande est portée à une telle température que de l’avis même d’un ami vétérinaire,qu’aucun viru »

Tous ces officiants et présidents de temple se révèlent favorables à préserver cette tradition millénaire et nous apportent leurs positions. Il est vrai que selon l’Hindouisme et l’enseignement des Maîtres, il serait plus grave de renier et donc de rompre un engagement contracté avec Dieu que de sacrifier un animal dont c’est la vocation de mourir de cette façon pour être partagé.

Toutefois, dans une démarche spirituelle monastique et ascétique accomplie d’union avec le Divin, L’Hindou, proche de « Moksa », la « libération » devient végétalien car il se refuse à quelque violence que ce soit à l’égard de quiconque : homme ou animal, ce qu’on appelle : « ahimsa, », « la non-violence », qui avec la Vérité « Sathia » et le Contrôle de Soi « Brahmacharia » constituent les 3 piliers de l’Hindouisme.

Les interviews sont issues de la revue SANGAM N°25 de Décembre 2007.

Vous avez une opinion précise avec des arguments POUR ou CONTRE non exprimés ci-dessus ? Ne manquez pas alors de répondre à cet article en développant vos arguments de façon respectueuse.



        

Commentaires

1.Posté par Grégory ARNASSALOM le 26/03/2016 16:35
moi suis pour c'est quelque chose que l'on a tjr fait pourquoi l'Areter c'est une tradition qu'on l'a a depuis très longtemp et puis cest une offrandre que l'on offre a nos divinité et a nos ancetre


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